GEOLOGIE Pour mieux connaitre, mieux parcourir le Massif de l'ESTEREL (mise à jour le 25/09/2023)

Comment s'est édifié cet ensemble géologique unique ? * Quelques repères, des clés : (NB)

 

 PREAMBULE *

   S’il y a bien une histoire riche et complexe, c’est l’histoire du volcanisme qui a « construit » pendant 40 millions d’années les magnifiques paysages qui s’offrent à nous. Mieux, nous avons la chance de pouvoir observer dans nos randonnées, des périodes distinctes, des repères importants dans les différents types de volcanisme qui sont à l’origine de nombre de roches et de formes de notre planète.

                           L’Esterel, c’est en effet un résumé de la grande diversité d’épisodes volcaniques, intervenant à partir d’un fossé d’effondrement (Rift) et de collisions. Le principal va de Cannes à Toulon par le Luc ou plus tard de fissures comme celle du Cap du Dramont.

                          La fusion des roches se fait dans les profondeurs du manteau terrestre pour les Basaltes alors que pour les Rhyolites elle se produit au niveau de la croute continentale. Les magmas sont ensuite stockés dans une chambre magmatique. Or le composé chimique le plus volatil lors de la fonte est la silice et c’est son pourcentage qui va déterminer la basicité (peu de silice) de l’acidité (beaucoup de silice) du magma. Ayant des propriétés physiques distinctes, les deux magmas ne sont chimiquement pas miscibles. Un magma basique cristallise vers 1100 à 1250°C et sera plus fluide alors que le magma acide est beaucoup plus visqueux et ne cristallise que vers 750 à 900°C.  Conséquences, lors du volcanisme de l’Estérel, les émissions de matières se sont produites lors de cycles différents.

                         Sur le terrain on va pouvoir déjà différencier par les couleurs, les grandes familles de matières émises : Noirs, ce sont des Basaltes, (lac de l’Avellan) dont l’Hawaiite (plage d’Aiguebonne), Gris, foncés voici des Andésites (Agay, le Muy), et bien sur celles à qui l’on doit toutes les dominantes rouges, les Rhyolites. Plutôt reconnaissables par les formes, les Tufs et les Cendres (formation de Bayonne) ou les Trachytes qui se présentent sous l’aspect de prismes (Batterie des Lions, Mont Pellet).

                          Pour clôturer les spécificités locales, après 185 millions d’années d’un grand calme se produira un phénomène rare : Un volcanisme avorté. Il fabriquera une roche qui étant unique, sera justement baptisée (en 1896) à partir du nom du Massif, c’est l’Estérellite.

 

         340 MA : il n’y a qu’un seul supercontinent : La Pangée qui « contenait » la future « Europe ». De cette période on trouve les restes de roches métamorphiques comme le gneiss, les granites (Ce sont des roches qui ont été modifiées par la pression et la chaleur). Elles constitueront le socle d’une énorme montagne : la Chaîne Hercynienne ! Les massifs des Maures et du Tanneron ne forment qu’un seul ensemble dont la destruction par l’érosion commence aussitôt.              

             Vers 310 MA : C’est l’ère dite « carbonifère !   La Pangée commence à se fracturer, avec des compressions, des étirements qui engendrent des rifts.  Ici l’effondrement le plus imposant (la future vallée du Reyran), est désormais occupé par des lacs, des zones marécageuses. Le climat est alors tropical et favorise le développement de grandes forêts. On en retrouve bien des traces sous formes d’empreintes fossiles en particulier de fougères. Dans ce petit bassin sédimentaire, lors des périodes d'accalmie tectonique, les débris végétaux se transformeront en houille et en schistes bitumineux. Une richesse, qui dès la fin du XVIII° voit l’ouverture et l’exploitation de mines. Les plus connues Boson, Auriasque, Vaux.            

              290 MA : Conséquences de ce chaos, c’est la création de « plaques tectoniques ». Deux masses Gondwana et Laurasia dérivent et se heurtent. La poursuite des fractures, des distensions, séparent les Maures du Tanneron. Certaines plaques doivent passer sous d’autres créant des zones de collisions à très grandes profondeurs.

C’est dans cette ambiance de chocs que se développe le volcanisme de l’Estérel et des failles participeront à la création de deux entités mais de mêmes compositions :  l’Estérel Occidental et l’Estérel Oriental.   

              Trois types de magmatisme se mettrons en place : Avec peu de basaltes, une majorité de rhyolites et au final avec les intrusions de l’estérellite. Les mécanismes éruptifs se décomposeront tel un opéra titanesque en cinq actes « géologiques » plus ou moins longs et une entracte. Les décrypter dans le paysage permet de mieux les comprendre.            

  280 MA :  Un premier acte court : où le magma stocké dans la chambre n’est pas différencié. Ce sont des projections de roches « classiques » durant une période dite homogène basique car ce sont des basaltes et des tufs qui sont émis.  Mais le phénomène bimodal se met en place.

 

              270 MA : Deuxième acte : L’origine de la rhyolite a été plus discutée, mais les études récentes confortent son élaboration pour l’essentiel, dans une fusion partielle de la croute continentale. Le magma est d’une composition dite granitique (quartz et feldspath) et il est très riche en silicates, donc épais et visqueux et très chargé en gaz. Mais si tous ces chocs ont provoqué des fissures, et que déjà les laves acides peuvent s’écouler dans un modèle qui sera qualifié de fissural (Reyran, Cap du Dramont), l’essentiel dans la construction de l’Estérel se fera suivant « deux modes d’émission » qui donneront aux rhyolites des aspects, formes distinctes.

                             Le critère qui va s’appliquer, c’est essentiellement la viscosité du magma et sa teneur en gaz dissous car lorsque qu’il atteint la surface de la Terre il se sépare avec plus ou moins de violence en une phase liquide (lave) et une phase gazeuse (composés volatils).

                             Nous sommes entrés dans le premier mode qui est fait de grandes éruptions d’un modèle hyper explosif qui seront de plus en plus violentes. Elles volatilisent une espèce de liquide mousseux (comme du lait en ébullition qui s’échappe d’une casserole). Il se compose de gazs très chauds, de cristaux préformés, de magma liquide. La masse de bulles gazeuses en se dilatant, a pulvérisé les roches telle une pluie de feu. La très haute température des retombées au sol de projections et de débris font que lave se ressoude. La rhyolite est qualifiée d’ignimbritique car c’est le résultat d’une pluie (imbri) de feu (igni) ! « Termes latins). Les volumes émis sont considérables et s’étalent sur de grandes distances. Parfois coupées plus tard par des failles (Gorges du Blavet), les coulées répertoriées sont continues, horizontales. La plus importante, ira du golfe de la Napoule jusqu’après les gorges de Pennafort (60Km3 sur 200m d’épaisseur), sa dernière partie n’étant pas visible en surface. Les roches sont très dures et l’érosion affûtera certains sommets. (Rastel d’Agay, Cap Roux et ses satellites, Pic de l’Ours, Zones du Blavet). Remarquable est la composition chimique et le nombre de cristaux.                   

 

265 MA ????   Plutôt une sorte d’entracte :   Le volcanisme devient irrégulier et c’est une période assez longue, nettement plus tranquille qui laisse à l’érosion le temps de produire des grés blancs très durs, des pélites. Durant cet intervalle, des Tétrapodes, ces premiers vertébrés "sortent" de la mer. Ils viennent laisser des empreintes de pas, des traces de queues, sur la colline Saint Sébastien à Saint Raphaël.

  (Voir la rubrique les Autres trésors de l'Estérel) 

250 MA : Troisième acte : C’est la reprise avec le deuxième mode d’émission dont sont responsables de puissantes structures explosives, des strato-volcans. Maintenant la lave est pâteuse et se comporte comme à la sortie d’un tube de dentifrice. Après dégazage, la lave est émise à faible vitesse et se fige en dômes avec parfois en vraies coulées mais assez courtes Assimilée à tort à des pyromérides, l’appellation correcte de cette lave non vitreuse est Rhyolite fluidale une définition qui correspond à son mode de mise en place. Les preuves en sont visibles sur le terrain, c’est un fluide dont la lenteur a occasionné son refroidissement en surface. On distingue des mouvements, parfois des ondulations. Ailleurs cela provoque des fractionnements en plaquettes ou des rétractations en prismes.  Visibles dans les cassures, on distingue la forme de flammes, en italien des fiammes. Après leur projection, des centaines de fractions de magma sont prises dans la coulée de lave et aplaties. Parallèles, le sens d’allongement confirme un écoulement et indique son orientation.

                 Cette nouvelle séquence violente, plus brève, nous laisse pour repères paysagers parmi une bonne dizaine de volcans, deux ensembles aux destins bien différents. Le premier repère c’est le plus haut sommet du Massif, le Mont Vinaigre, où subsiste le dôme qui s’est un peu fendu après s’être figé. Quant au second repère, c’est la caldeira de Maure Vieil. Ici, c’est une histoire volcanique déjà très complète qui s’achève. A l’origine, c’était un vaste volcan dont le cratère devient un grand lac. Succède un épisode pyroclastique que provoque la remontée du magma et sa rencontre avec de l’eau. Cela déclenchera ce que les géologues appellent des déferlantes basales. Au final, apparait le strato-volcan de rhyolite fluidale, mais quant sa chambre magmatique sera complétement vidée, sous le poids du dôme, c’est un énorme effondrement qui se produit laissant une grande dépression (altitude moyenne +110m) quasi circulaire toujours bien visible et bordée de fortes hauteurs (altitude moyenne de + 230 à 440m).

 

                 De cette période, des refroidissements ponctuels brutaux, la rencontre des coulées avec de l’eau sont à l’origine de quelques merveilles comme la fluorine (Mines de Fontsante ou de Maure Vieil exploitées de 1906 aux années 1980). Dans les fractures de l’eau chaude (150 à 300°C) chargée de fluor, de silice circule et se dépose en larges filons verticaux qui se colorent en bleu, en vert, jaune miel, noir, violet (d’où le nom donné à un collet, la baisse violette) les bords restant blanc de cristaux de silice.

De la même composition, mais la nature très visqueuse de la rhyolite lave limite sa cristallisation. Si elle ne cristallise pas du tout on obtient une matière noire, vitreuse, très coupante. « Hydratée » ce serait de l’obsidienne, d’un aspect similaire, mais « non hydratée » ce sont des morceaux de rétinites. Elles ont l’allure de débris de verre, si nombreux qu’ils ont donné les noms : A une petite éminence à Fréjus, près de l’aqueduc : la Bouteillère ou à tout un ensemble, vallon, ubac, quartier) de la Verrerie aux Adrets de l’Esterel.

Le trésor, ce sont des pierres au cœur multicolore, les lithophyses.  (Du grec : lithos, pierre et phusa, bulle). Les coulées de lave laissent des bulles de gaz, qui se remplissent d’eau par percolation. Une coquille de silice dure se forme et à l’intérieur se produit une micro-cristallisation du gel de silice en couches de calcédoine. Elles se colorent grâce aux oxydes (bleues, roses, rouges, marrons). Il reste de la place, les conditions continuent de changer et permettent la pousse de cristaux de quartz blanc qui remplissent les derniers vides. (Reyran, Piste des Œufs de Bouc).              

 

    240 MA :  Quatrième acte : Notre volcanisme local s’achève doucement avec d’autres « fabrications » les fonds des chambres se vident produisant à nouveau des basaltes. Un stade de volcanisme intermédiaire met en place des Trachytes, un porphyre où la proportion de feldspath plus alcalin est très importante alors que le quartz est presque absent. Un refroidissement lent et régulier provoque une rétractation de la matière sous formes de superbes prismes, formant comme un pavage, des orgues. (Batterie des Lions, Maure Vieil, Mont Vinaigre.

              Des débris du (vieux) Massif des Maures mais surtout des morceaux de rhyolite et un peu de basalte de l’Estérel s’entassent en de grands dépôts de sédiments dont le plus exceptionnel est la Femme Couchée, le rocher de Roquebrune sur Argens. De par sa constitution et sa composition, les géologues le considère comme faisant partie de l’ensemble géologique de l’Estérel.

               Tout cela n’a duré « que » 40 millions d’années….   Le paysage désormais porte les couleurs et les restes de formes de ces violentes séquences.   

                    Dans d'autres massifs, Les rhyolites peuvent être claires, rosées à grises, parfois bleues et même noires (l'obsidienne). Pour le Massif de l’Estérel, ignimbrites ou fluidales, elles ont en commun ce rouge amarante dû à l’hématite, un oxyde de fer. D’autres coloris, celles des épaisseurs de cendres où d’arkoses qui deviennent vertes ou rouges, suivant l’action de l’air et de l’eau. Des tufs, des gneiss, des débris de roches, des lapillis et des fragments de laves, ont construit des brèches volcaniques. Plus loin apparaissent les restes des Dykes, des Necks. Recouvrant plus ou moins les Paléo Vallées, les magmas hyper chauds se sont soudés et s’établissent en plateaux avec des verticales. En se dégazant, ils fabriquent des petites et des grosses bulles, les futures Baumes. Parfois des colonnes subsistent faites de débris de pierre, de cendres et laves solidifiées lors du débourrage d’une cheminée.

55 MA : C’est fini, mais non ! Cinquième acte : La Méditerranée est en train de s’ouvrir ! La construction des Alpes qui a commencée il y a 100 MA d’années (mais ne deviendra « apparente » que vers 30 MA) se poursuit. Cette surrection est la conséquence de la dérive de la plaque Africaine qui comme un coin, veut passer au travers de la plaque Européenne. Celle-ci « résiste » par endroits et un mécanisme se met en place. Prises comme dans un étau, le haut de la croûte continentale, les couches de matériaux qui se déposées au fond des mers sont compressées, se bombent et sous les pressions sont obligées de se soulever, Cela passe plus ou moins en dessous, se chevauche, se dresse, se bouscule, se déplace, charriant des nappes de matériaux. Un vaste ensemble s’édifie, c’est l’Orogénèse Alpine. La pression, la force la plus « en pointe » s’exerce au niveau du futur Massif du Mont Blanc. Cela va donner cette forme allongée de ce qui sera la chaine des Alpes. Comme d’autres, Le Massif du Mercantour surgit, bousculant les couches de sédiments qui se sont empilées les unes sur les autres dans les fonds des Océans. Il faut faire de la place, alors, sous la pression, les strates s’écartent et s’installent en d’immenses plateaux calcaires. Sur le bord Nord de l’Estérel, entre Grasse et Digne, ils prennent la forme d’un arc. La Durance, le Verdon, le Var et d’autres sont obligés de changer de direction et doivent continuer à se creuser des canyons.

                Du massif de l’Estérel qui bascule un peu, c’est un morceau qui est en train de se détacher, de dériver dans un gigantesque voyage, comme d’autres parties de ce qui s’appellera la Côte d’Azur. Le mouvement de ces masses se termine par une rotation et un alignement. C’est la naissance des deux grandes iles, la Corse (cristalline avec un éllement de « nos » rhyolites très visibles du coté de Piana) et la Sardaigne (calcaire avec une portion des Calanques de Marseille).  

                  Ici le volcanisme n’est pas fini ! les marcheurs, les curieux, les baigneurs qui se rendent du côté de la plage du Débarquement du Dramont, vont y découvrir des pierres « bleues ». Ce sont des débris de roches extraites des carrières exploitées,  certaines depuis les Romains (CREPS de Boulouris).    

                  Sans le travail de l’érosion, cette dernière manifestation volcanique n’aurait pas été mise à jour.  En raison d’une insuffisance de pression, un magma lourd, peu chaud, n’a pu atteindre la surface. Il s’est alors cristallisé dans les chambres magmatiques (Dramont, Caous) sous la forme d’une roche unique l’Estérellite, (*) le porphyre gris bleu de l’Esterel.  (Voir la rubrique consacrée au sentier du littoral et Cap du Dramont) 

(* Nom donné en 1896 par le Geologue et Minéralogiste Auguste-Michel LEVY à cette roche inconnue)

  Auguste-Michel Lévy   (MAIS AUSSI Nous vous invitons à suivre et visiter le chemin et la maison des Carriers.)

 Les changements de niveaux de la mer (1), l’arrivée des premiers hommes, l’exploitation minière et forestière, les incendies, la gestion par l’Administration Forestière devenue ONF et surtout le Tourisme sont venues apporter bien des changements dans l’environnement du Massif de l’Estérel.  Mais il suffit de faire quelques pas (2) pour se retrouver dans des paysages, des formes et des couleurs incomparables où des roches très dures sont les témoins d’une histoire géologique qualifiée d’étonnante et de très particulière, 

                                                                                                    Christian CHABERT

(1)   Une autre histoire : Les variations des niveaux de la mer : 

             Lors des évènements géologiques qui ont façonnés le Massif, généralement le niveau de la mer a beaucoup varié, de plus 80 mètres à moins 140 mètres plus bas !

         Mais il ne faut pas oublier une parenthèse géologique d'une ampleur impressionnante. Entre moins 6 et 5 millions d'années, le jeu des plaques ferme la Méditerranée, (futur détroit de Gibraltar) L'apport des fleuves étant insuffisant, l'évaporation est telle que son niveau va baisser de 1.500 mètres ! Cela oblige fleuves et rivières à surcreuser leurs parcours créant des canyons, des gorges ! (Du Verdon par exemple où du PERTHUS pour l'Esterel). (Les épisodes Glaciaires ont également beaucoup contribué à ces alternances de hausses et de baisses de niveaux provoquant des comblements où des déblaiements suivant l'ampleur de la pente nécessaire à l'écoulement des eaux).

 

             Tout cela pour que le promeneur prenne bien conscience des différences de paysages et de la mise en place par exemple de "terrasses fluviatiles". Sur celles-ci, bien plus tard les premiers habitants, bivouaqueront sur ces emplacements. Ainsi, près du GRATADIS, un bel endroit mais pour aller pêcher, nos ancêtres devaient faire plus de 15 km et le rivage était 200m plus bas. (Alors que maintenant le site préhistorique du Grenouillet est à moins de 3 kilomètres de la Mer et seulement à une altitude de + 30m. 

             Ces chasseurs cueilleurs vivaient il y a 25.000/ 20.000ans, à une période très glaciaire intense de la préhistoire (Paléolithique supérieur).  Ainsi, le niveau de la Méditerranée était 140 mètres plus bas, rendant la grotte COSQUER dans les Calanques de Marseille parfaitement accessible aux hommes de la Préhistoire. Ils y ont réalisé des peintures exceptionnelles.

 

   (2) Découvrir :   Pour illustrer cette présentation, nous vous conseillons à minima une très facile et belle balade, très visuelle au Cap du Dramont.

                             Pour une balade encore plus GEOLOGIQUE, prenez le temps d’un aller et retour (***) à la proche Pointe de la Pierre Blave (en provençal cela veut dire bleu). Florilège de formes et de couleurs, vous cheminerez au cœur d’un concentré de l’histoire volcanique du Massif. Une exposition en plein air de sa variété de roches basiques ou acides.  Vous passerez des basaltes dont de l’Hawaiite issues du proche volcan sous-marin d’AigueBonne, aux coulées de Rhyolites. Il faut y chercher les inclusions de roches, de bombes volcaniques. Plus loin il y a des strates d’éléments colorés, arkoses et autres. Le final c’est bien sûr des filons d’Estérellite avec les gris de ceux travaillés par la mer et surtout les blocs aux milles alvéoles sculptées par les vents, des Taffonis. 

*** NB Un Aller et retour, en attendant que les Elus, l’Etat, fassent respecter la loi « Littoral » en obligeant l’hôtel des Roches Rouges à laisser le libre passage en bord de mer, car après un dernier regard vers l’ile d’Or et le Cap du Dramont il vous faudra revenir sur vos pas ….  

NB : Pour différentes raisons cette approche de la mise en place du Massif volcanique de l'Estérel est «simplifiée».

Elle peut contenir des erreurs involontaires ou des simplifications nécessaires.

La géologie particulière du Massif de l'Estérel a été étudié depuis le milieu du XIXème siècle. Des documents, des études récentes à l’aide des progrès technologiques ont permis par des études nettement plus techniques, de corriger certaines erreurs et surtout de révéler les différences de volcanisme et de modes de mise en place. Sont disponibles en particulier les travaux : Professeur Marc BOUCARUT, Gilbert CREVOLA, André GONDOLO, Alain MOINE et d’autres auteurs. Accesibles aussi des sites passionants !