ESCALADE dans l’Estérel au 01/09/2023

    ROUSSIVAU, PERTHUS, CAP ROUX, GORGES DU BLAVET, CAP DU DRAMONT

                      TERRAINS d'AVENTURES et SITES EQUIPES, CONVENTIONNES

            Interdictions et surfréquentation?  une situation que vont devoir affronter les grimpeurs  (un bel exemple qui ce qui est train d'arriver à l'escalade mais une réalité qui va se poser également aux vététistes et bientôt aussi aux randonneurs). 

Sous prétexte de protections de l’environnement (???), il a été annoncé le 22 avril 2021 un ensemble d'interdictions : partielles pour le site équipé du Roussivau mais totales pour les terrains d’aventures du Cap Roux, du Perthus, sites qui demandent compétences et encadrements, donc d’une fréquentation relativement réduite. Seul à subsister en terrain d’aventures, le rocher Saint Barthélémy.

 

Pour les sites équipés et qui étaient conventionnés avec la FFME, ces conventions ayant été dénoncés par cette Fédération au 31/12/2022, il fallait trouver des solutions pour permettre la poursuite des activités d’escalade.

 

A ce jour deux situations : Pour les sites du ressort de l’ONF (Cap du Dramont, Roussivau, Rocher de Theole) la situation est ambiguë car à priori pas de nouveaux conventionnement en vue.

                                              Pour les sites équipés dépendant plutôt des communes (Roquebrune sur Argens, Le Muy, Bagnols en Forêt et Puget sur Argens) des accords de conventionnement sont en cours avec celles-ci, à travers la présence et le financement du SMGSE (anciennement SIPME) dans le cadre d’un contrat d’entretien sur 3 ans renouvelable avec le comité Territorial FFME 83. Mises aux normes, signalétiques et bien d’autres mesures sont en cours de réalisation. Une situation heureuse pour les grimpeurs. En effet malgré le nouveau texte de loi (1), on assiste actuellement à la mise en place d’interdictions totales sur un grand nombre de sites équipés en France. Dans le Var c’est par exemple les 300 voies situées sur la commune de Châteaudouble. Cette dernière n’a pas les moyens de financer un contrat d’entretien et plutôt que de risquer une recherche en responsabilité en cas d’accident, le choix a été d’interdire.

 

Une bonne nouvelle, pas pour les grimpeurs, mais logique dans la mise en place du Schéma d’Accueil du Public en cours par le SMGSE. Nous dénoncions la contradiction entre les interdictions imposées sur les terrains d’aventures de qualité du Cap Roux alors que dans les gorges du Blavet, la grotte du Muréon ne souffrait d’aucune interdiction. Or c’est un site archéologique classé (âge du bronze) d’une part et d’autre part il abrite des chauves-souris. Nous venons d’apprendre que son deséquipements est en cours.

 

Pour conclure, la pratique de l’escalade en falaise a connu un développement exponentiel depuis 40 ans, a engendré une pratique en salle et la création de murs d’escalade de plus en plus sophistiqués. Cette évolution du rocher à la salle a mené à la compétition et désormais l’escalade est devenue sport Olympique en 2020.

La vague d’interdictions va forcément engendrer une surfréquentation des sites qui seront équipés et entretenus avec conventions et une demande accrue pour pouvoir disposer de salles aménagées (publiques ou privées).

 Un terrain d'aventures NON équipé voit sa fréquentation limitée tant par le nombre que par le fait qu’il s’y pratique en général qu’une "seule" escalade par jour, alors qu'un site équipé, sécurisé, d'une hauteur faible attirait déjà une forte fréquentation et de « nombreuses » répétitions par jour de la même voie.

Allons-nous revenir aux fondamentaux, aux terrains d’aventures qui non équipés, non entretenus demandent un engagement, une compétence et un encadrement ou aller vers une escalade aseptisée, sans aucun rapport avec le milieu naturel et sans l’objectif d’origine qui était d’amener le pratiquant à pouvoir parcourir de grandes voies, en montagne !  

 

A ce jour, le constat est aussi que l’évolution étant à la consommation, au besoin de paraitre sur les réseaux sociaux, aux selfies et autres maux comme le like, force est de voir toute une population s’approprier la nature sans ni la connaitre, ni la respecter. Les exemples dans les excès et les conséquences négatives sont impressionnants. Une dérive où les réponses sont les interdictions, les limitations, les pré-inscriptions et bien sur le paiement d’un pass. On peut même imaginer que déjà certains, avant la surfréquentation et pour justifier la protection, mettrons en place , dés que possible un mode de paiement au passage (2) , à la semaine , à l’année ! 

 

  (1) Loi 3DS : allègement de la responsabilité civile des propriétaires et gestionnaires de sites naturels ouverts au public, favorisant certaines pratiques sportives (Escalade, VTT, enduro, équitation et randonnée et autres)  

 

La loi 3DS intègre l’article L311-1-1 dans le code du sport avec la notion de risque inhérent à la pratique sportive : « Le gardien de l’espace naturel dans lequel s’exerce un sport de nature n’est pas responsable des dommages causés à un pratiquant, sur le fondement du premier alinéa de l’article 1242 du code civil, lorsque ceux‑ci résultent de la réalisation d’un risque normal et raisonnablement prévisible inhérent à la pratique sportive considérée ».

L’objectif de l’article L311-1-1 de la Loi 3DS est de garantir un équilibre entre la sécurité juridique attendue des propriétaires et gestionnaires d’espaces naturels accueillant du public, au titre de la responsabilité civile de plein droit qu’ils encourent en tant que gardien de ces espaces en application de l’article 1242 alinéa 1er du code civil et le droit des victimes à pouvoir malgré tout prétendre à une indemnisation de leur préjudice en cas d’accident. Ce texte favorisera nous l’espérons la pratique de diverses sports outdoor “à risque” tels que : enduro, VTT, équitation, escalade  etc. lesquels subissent de plus en plus de restrictions (interdictions municipales, passage bloqués,  pièges etc.)

 

(2) Depuis de nombreuses années, les sentiers du magnifique parcours des CINQUE TORRE sont d'un accès payants ....   mais cela n'a pas diminué la fréquentation, souvent impressionnante. Le Lac de BRAIES (dans les Dolomites) , victime de sa beauté , c'est payant et contingenté pendant la saison d'été ...etc   

 

    *** ESCALADE CAP ROUX des interdictions sans justificatifs.

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Nouvel Itinéraire accès barre du ROUSSIVAU 11 2020

 

La barre du Roussivau domine le paysage.

 

Baptisée de la couleur de la roche volcanique qui la compose, cette Rhyolite Amarante ou bien son nom trouve son origine après un feu de forêt, : « Val Roussi »

Le site se trouve au-dessus et à proximité du parking de l’ancienne Maison Forestière du même nom et se situe en bordure du cœur du Massif et en limite de la RBI.

 

Endommagé par l’érosion, le nouveau sentier d’accès à la Barre du Roussivau a été tracé avec une pente plus douce, à gauche, au travers d’un pierrier.

Ainsi on n’érode pas les sols puisqu’on progresse sur de la caillasse et donc il n’y avait pas, il n’y aura pas à débroussailler.

Le Pied de la falaise est propre, le cheminement étant réduit au minimum. Les nouveaux équipements évitent tous les accès au plateau qui domine puisque le grimpeur bénéficie du matériel lui permettant la redescente immédiate « en Moulinette ». Plus de piétinements ni de rappels aléatoires.

                                          

Depuis fin 2019, puis 2020 avant le premier confinement, un petit collectif d’équipeurs s’est attelé à la rénovation du site d’escalade du Roussivau.

 

Site historique s’il en faut, il a connu plusieurs phases d’équipement. Dans les années 60, c’est le Spéléo Club du Var qui le découvre et s’y entraine, puis en 70 avec la création du CAF de l’Esterel, ce furent Robert MARECHAL et Jean Louis DENEGRI qui ouvrent les premiers itinéraires. Début des années 80, Dominique SUCHET réalise les premières voies modernes et plus près de nous, fin des années 80, Pascal PIERRON et Christian RIVE poursuivent le travail en développant la partie ouest du site jusque-là négligée par leurs prédécesseurs. De futurs responsables de la FFME comme Philippe ROCCA y découvriront le monde exceptionnel de l’Escalade.

 

                Il faut dire que le site est des plus attractifs : voies courtes et pas trop dures, marche d’approche assez brève, belle exposition au soleil pendant les mois d’hiver, proximité avec les agglomérations de Fréjus et Saint-Raphaël. Un magnifique terrain d’aventures avec des vues exceptionnelles sur le Massif et la côte.

              Alors que le Cap du Dramont, proche de l’agglomération de St Raphaël, Fréjus est parfois sur-fréquenté, la falaise du Roussivau qui nous intéresse vient parfaitement compléter l’offre. Elle permet outre de désengorger le Dramont, de proposer des parcours nettement plus sauvages et originaux. Une possibilité de développer sa technique, son engagement dans des voies moins ou peu équipées.

 

              Déjà, début des années 90, Pascal et Christian constatent que le site attire de plus en plus de grimpeurs et que le type d’équipement mis en place n’est plus adapté à la fréquentation. Ils rééquipent en deux ans la quasi totalité des voies. 

             

              Si le Comité Technique FFME du 83 entreprenait des actions de rééquipements du Dramont, des deux Capelles et du Blavet, c’est que ces sites étaient conventionnés. Rien de tel pour le Roussivau qui est donc passé à l’écart des plans de rénovation de la Fédération.

    

             Ainsi, trente ans plus tard, rien n’a bougé. Le temps est donc passé par là et les schémas de l’escalade ont évolué. Les exigences et les niveaux des grimpeurs également mais aussi le nombre et surtout une pratique toutes générations. Besoins d’activités physiques face au développement des activités citadines. L’expansion de cette activité d’abord en falaises est complété par des murs, des salles équipées (SAE). Une progression qui s’appuie sur l’ouverture d’écoles pour mineurs, de multiplications d’encadrants, Associatifs ou Brevetés d’Etat. Naturellement cela s’accompagne de l’évolution des équipements individuels et collectifs. Un sport désormais Olympique où la sécurité est devenue le maître mot y compris dans les terrains dits « d’aventures » comme un site sportif tel que notre chère Barre.

 

En conséquence, fin 2019, à l’initiative de Pascal P. et Christian R. une campagne de réhabilitation est entamée au Roussivau car il y avait vraiment urgence. Au fil des dimanches, les itinéraires reprennent forme, les vieux goujons sont disqués, les relais sont doublés et chainés. Une dotation en matériel de Mr le Maire de St Raphael Frederic MASQUELIER vient à point. (Dotation en remerciements pour les travaux bénévoles et équipements utilisés pour la remise en état de l’accès de l’oratoire de la Ste Baume).

 

Nous voilà donc à l’heure d’un premier bilan. En remplacement, 120 tiges ont été posées, 5 kits de résine Hilti ont été utilisés et 40 relais chainés ont été installés. Ce lifting ne concerne qu’une quarantaine de voies. Si le but à ce jour est de conserver l’ensemble en terrain d’aventures suivant les normes FFME/FFCAM, il reste encore de nombreuses actions à entreprendre. Il faut encore chainer une vingtaine de relais, rééquiper quelques voies qui sont encore sur spits de 8 mm (!), valorisant ainsi le patrimoine sportif de notre massif.

 

Notre objectif est de rendre ce site sûr et conforme aux attentes des grimpeurs locaux et même de plus loin. Que les encadrants bénévoles, les professionnels puissent venir enseigne, former en toute quiétude. Que les clubs y organisent des sorties plaisantes et enrichissantes, que se développent pour les jeunes outre la pratique, l’approche et la connaissance, donc une meilleure protection du milieu naturel.

 

CONTRAIREMENT a ce que certains esprits jaloux a malveillants, Notre démarche entre parfaitement dans le cadre du Schéma d’Accueil du Public (SAP) que met en place le SIPME pour l’obtention du Label Grand Site de France. La concertation depuis 2016 entre tous les acteurs en particulier l’ONF est LE gage de réussite de cette réhabilitation maitrisée                                          

                            

(1)  On préserve un site, on déconcentre l’activité dans un endroit gérable, on allège la surfréquentation d’autres sites, on préserve l’environnement en évitant la création d’autres sites « sauvages » en réponse à des interdictions .