Des LIGURES aux SARRASINS   De - 1000 à + 972  

                           Occupation Humaine du MASSIF de l’ESTEREL   (Chapitre DEUX)  

En préparation un article plus détaillé sur ces périodes historiques.

 (qui précèderont la création de la Provence Médiévale (972 * 1481)

 


 Occupation Humaine du MASSIF de l’ESTEREL (Partie DEUX)

 

Des LIGURES aux SARRASINS (Mises à jour 18/07/2025)

 

De - 1000 à + 972

 

 

 

LES LIGURES * LES ROMAINS – LA PROVENCE - l’EMPIRE CAROLINGIEN

 

 

 

Depuis environ - 800 av JC se répand une peuplade provenant d’Europe centrale, les Celtes qui dispose d’armes et d’outils en fer. Une supériorité militaire certaine qui va influencer les populations autochtones proches du littoral encore à l’âge du bronze. Ces dernières pratiquaient déjà des échanges avec les Phéniciens, les Etrusques puis les Grecs qui les dénomment les Lygiens un terme qui se transformera en Ligures pour les Romains. Toutes ces tribus utilisent un maximum de hauteurs pour y construire des enceintes de pierre à usage défensif pour protéger populations, récoltes et troupeaux. Pour Les Celtes ce type de réalisation est baptisé Oppidum, un ensemble vaste qui se transformera en une agglomération fortifiée, un lieu d’artisans, un marché sur une voie commerçante.

 

Le modèle développé par les Ligures ne comporte pas d’habitats, sa surface est réduite, sa situation est dominante au-dessus de simples chemins, ce sont des Castellas ou Castellaras. Les possibilités dans l’Esterel pour les Oxybiens qui occupent la région étaient nombreuses : La Forteresse, l’Auriasque, le Bonnet du Capelan, le Barban, le Mont Saint Martin. Seul le trés bel ensemble situé sur le Rocher de Roquebrune sur Argens avec sa superbe enceinte de pierre comporte des fonds de cabanes et peut être désigné sous le terme Oppidum.

 

Bien équipés avec maintenant des armes en fer, les peuplades perturbent les échanges commerciaux, le passage des troupes romaines en train de conquérir l’Espagne puis la Gaule. Elles vont s’attaquer régulièrement aux comptoirs fondés par les Grecs dont Nikaïa et Massalia. En -154 av JC, suite à l’appel au secours de cette ville, les légions infligent une lourde défaite aux tribus regroupées. Néanmoins la traversée de la région reste difficile et pour l’éviter la première grande voie, la via Domitia est construite en -120 av JC et doit passer par le col du Montgenèvre pour relier l’Espagne à Rome. C’est seulement en l’an 13 av-JC que pourra être réalisée une voie plus courte, la via Julia Augusta. Elle porte logiquement le nom de l’Empereur Auguste qui vient enfin de conquérir ce littoral montagneux. Pour célébrer sa victoire un Trophée est édifié en l’an 5 à la Turbie (06) et il fait graver sur ce monument tous les noms des 45 tribus vaincues. Celui d’Oxybii figure en bonne place avec celui des Suelteri.

 

En – 49 pour des raisons stratégiques, de facilités de communications par la vallée de l’Argens, tout en évitant ces tribus hostiles, recevoir la flotte romaine et les 300 galères capturées lors de la bataille d’Actium, les vainqueurs des Celtes décident de créer un port entre Marseille et Nice. Ce sera au pied de la petite éminence rocheuse qui offre une protection contre les inondations du fleuve côtier et de son affluent le Reyran. Elle s’élève au-dessus de la plaine donnée en récompense par Jules César à ses vétérans de la VIIIe Légion. Ce sera le Forum Julii qui en offrant la possibilité d’une occupation durable, permet de développer un port militaire central dans l’Empire. Pour le terrestre, c’est une étape dans le futur carrefour de voies vers le Narbonnais, la vallée du Rhône, la jonction avec la via Domitia. Climat et lieu agréable, abondance d’eau, les vainqueurs s’installeront pour près 500 ans créant une ville, des monuments et des villas à l’exemple de celle au pied du Roussivau.

 

 

 

Avec le développement de la religion chrétienne, la communication entre les deux Evêchés, (Fréjus et celui d’Antibes qui sera déplacé à Grasse en 1243) s’intensifie et l’Esterel, bien placé voit passer les pèlerins allant à Rome ou bien en sens contraire vers St Jacques de Compostelle. Pèlerinage aussi plus qu’important, la grotte sous le Pic du Cap Roux occupée par St Honorat qui devient la Sainte Beaume (de l’Esterel). En parallèle, juste en dessous, la grande grotte dite de l’Hôspital sera aménagée avec un escalier taillé dans la pierre pour accéder à un étage par une porte dont il reste l’encadrement, le plancher quant a lui a disparu. Suivant les ermites, cultures et arbres fruitiers sont exploités. L’ermitage, les pèlerinages se poursuivront jusqu’à nos jours Par extension, s’est développée l’abbaye de Lérins. Les pèlerins y affluent, font pénitence, pieds nus sur les rochers, car s’y rendre permet de bénéficier des mêmes indulgences qu’un voyage en Terre Sainte. Pape, Roi, nobles et bien des fidèles y passeront faire retraite.

 

Suivront les arrivées de peuples barbares et les incursions des Sarrazins. Pour se défendre, le Moyen Age sera la période de construction de Castrum. (Mandelieu fin IX°) en partage avec les évêques de Fréjus et les princes évêques d’Antibes. Ils empruntent l’ex branche de la voie Aurélia et le col au Nord du Cap Roux devient col de l’Évêque. Si les déplacements sont plutôt effectués par la mer entre Toulon et Nice puis Gènes, pour les voyages terrestres c’est cet itinéraire qui rejoint et suit le bord de mer qui est préféré.

 

Mais il faut revenir en l’an 832, puis du rôle des Sarrasins. La date de leur expulsion : 972 étant considérée comme une date charnière par les Historiens.  

Christian CHABERT

  Occupation Humaine du MASSIF de l’ESTEREL (Partie TROIS)

 ***  Des SARRASINS à la BELLE EPOQUE