HISTORIQUE de l'ESCALADE dans le MASSIF de l'ESTEREL 

                                                  

L’activité sportive dite d’escalade se pratique dans le Massif de l’Esterel depuis 1940 au Cap Roux (Guide Karédine GUREKIAN)

 

Lieux d’entrainements, d’initiations, (1955) vont se développer sur plusieurs sites (1960). Le développement d’associations, soit FFCAM (à l’époque le CAF) ou FFME entraine à partir de 1970 la pratique régulière de falaises comme : Rocher des Monges, Roussivau, Perthus, Rocher de Theole, le Dramont puis les gorges du Blavet et le rocher de Roquebrune. 

La pratique s’est modifiée pour devenir une activité de loisirs à part entière. La qualité des roches, l’accessibilité depuis les grandes agglomérations (06 et 83), l’intérêt et surtout les conditions climatiques de la région Provence Cote d’Azur sont les raisons du développement de grands sites d’escalade mondialement connus (Gorge du Verdon, Baou de St Jeannet, Calanques, Luberon Orpierre).

C’est donc naturellement que l’Esterel a pris sa place avec succès avec le caractère et l’originalité de sa roche volcanique unique : la Rhyolite.

 

Si effectivement, après les itinéraires pédestres, les itinéraires VTT, il est logique d’avancer dans les activités liées à l’Escalade et les choix, définitions des sites de pratiques.

 

A ce jour, deux cas de figures sont a retenir :

LES SITES CONVENTIONNES par la FFME : (ou qui sont en cours de négociations pour un contrat d'entretien plus en rapport avec la législation, les usages et les derniers textes législatifs).

 

LES TERRAINS d'AVENTURES : Tels qu’ils sont présentés dans les documents, inventaires réalisés par le Collectif à la demande du SIPME en 2017 et suivant les définitions FFME (2013) et FFCAM (2015).

 

S’il est acceptable et naturel, que par exemple, des périodes de pratiques soient définies comme cela se pratique dans de nombreux sites en France Il ne saurait être mis en place des réglementations strictes sur cela pour différentes raisons énumérées ci-dessous.

 

*Le geste de l’escalade est la base de « l’Alpinisme » une passion qui a été classée par l’UNESCO au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité. (12/12/2019). Pourquoi : histoire, ancienneté, liberté en toute responsabilité et souci permanent du respect de l’environnement (2).

 

* Développement de l’activité de l’escalade en « falaises » : Ce sport est celui qui est en plus forte augmentation dans les dernières années. 

ð  Avec plus de 50% de la population vivant en zones urbaines, c’est une activité ludique reconnue grâce à la possibilité de grimper soit dans des SAE (Structures Artificielles d’Escalade), soit dans des sites naturels proches. (Plus de 2500 recensés en France).

ð  Mise en place de formations en particulier vers les mineurs soit par les Associations, l’Education Nationale, les CREPS, les Professionnels : Guide de Haute Montagne, D.E. Escalade.

ð  Qualité et accessibilité financière des équipements personnels, des équipements collectifs, désormais présents y compris dans la grande distribution.

ð  Mise en place et formation stricte d’encadrants.

ð  Augmentation du nombre de professionnels avec en particulier BE escalade.

ð  Demandes accrues de cordistes professionnels.

ð  Une des activités de loisirs praticables pendant un jour, quelques heures, en vacances, village clubs, centres aérés etc.)

ð  Développement économique des « Via Ferrata, Via Cordata ».

ð  Intérêts économiques pour des municipalités avec une image très « vendeuse ».

ð  Sport avec des compétitions nationales et internationales qui amène un très fort public.

ð  Conséquence, c’est désormais un sport Olympique.

 

Et de plus la crise sanitaire que nous vivons depuis plus d’un an, a amené la fermeture ou la limitation des entrainements en lieux clos avec en corollaire la recherche par les pratiquants, dès que possible, d’un lieu proche, en plein air : la falaise !

 

* Sur fréquentation : La mise en place de limitations de sites, de voies, entrainera forcènement une concentration dans les sites conventionnés. C’est déjà le cas du Dramont et de certaines falaises du Blavet.

 

* Règlementer c’est :  Entrainer la recherche et le développement non maitrisé de nouveaux terrains d’aventures, de chemins d’accès.

L’échec de la mise en place d’interdictions -  par exemple pratique du VTT-  non concertées outre la création de parcours destructeurs,  a même provoqué des incivilités y compris par des encadrants d’associations de grande importance. Un non-respect constaté même et y compris  lors d’encadrements avec des adhérents mineurs !

 

A l’inverse, nous confirmons notre volonté de contribuer à une mise en place concertée dans le cadre de l’OGS où la participation active et constructive des Usagers a été constante depuis 6 ans.

PAR 

·       D’un partenariat (3) définissant les modalités de gestion, de balisage, d’entretien des chemins d’accès aux sites de pratiques comme celui conclu entre l’ONF et le Comité de défense des sites et rochers d’escalade de Fontainebleau. (COSIROC).

·       Ou bien, à l’identique, plus proche, La Sainte Victoire, classé Grand Site de France, également espace Natura 2000 a fait l’objet d’une CHARTE d’Escalade (2007) (4). Signé par 13 associations de montagne et d’environnement, cette dernière définit notamment les conditions d’ouvertures de voies nouvelles. Cela nécessite la mise en place d’un comité de suivi représentatif de tous les partenaires locaux.  

 

Plutôt que de codifier, un tel accord permettrait un suivi efficace par les Usagers, impliquant ceux-ci dans l’entretien des sentiers d’accès, respect des sites et des abords et éviterait la réalisation d’équipements ou de deséquipements, intempestifs et inopportuns, sans contrôles.

Il est bien évident que pour être efficace et respectée, chaque demande de réalisation doit être agrée ou refusée dans un délai de moins d’un mois.

 

Les Fédérations et associations seront celles qui relaieront les messages et seront garantes du respect des règles. Pour cela elles pourront bénéficier d’aides aux financements dans le cadre de subventions municipales, départementales ou autres.

 

Associer plutôt que de réglementer est bien la seule solution pour continuer une collaboration respectueuse de l’environnement.

 

Le groupe de travail des Usagers : Escalade : 3/11/2020

 

 

Documents :  Nous espérons l'adoption d'un texte de loi  sur les bases suivantes : qui viendrait  compléter l'article L. 311-1 du code du sport, en stipulant que « le gardien de l’espace naturel dans lequel s’exerce un sport de nature n’est pas responsable sur le fondement de l’article 1242 du code civil, lorsque ceux-ci résultent de la réalisation d’un risque normal et raisonnablement prévisible, inhérent à la pratique sportive considérée ». En clair : les gestionnaires et propriétaires sont désormais exonérés de la fameuse responsabilité sans faute du fait des choses qui posait tant de souci. Cette nouvelle considération de la responsabilité en cas d'accident impacte également l’article L. 365‑1 du code de l'environnement.

 

(2)          Extraits du classement par l’UNESCO

 

(3)         Convention COSIROC Fontainebleau

 

(4)         Charte Escalade Ste Victoire 

 

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***** CAP ROUX pourquoi les interdictions sont inacceptables