De LA PREHISTOIRE aux LIGURES (Mises à jour 21/11/2022)

 De - 600.000 à – 1000 av JC    Les premiers touristes

des hommes  dans le Massif de l'Esterel

Occupation Humaine du MASSIF de l’ESTEREL (Chapitre UN)


    PREHISTOIRE (les dates correspondent aux périodes « européennes »).

 

             Alors que le Massif de l’Estérel affiche plus de 270 millions d’années au compteur, ce n’est que vers - 600 000 ans, qu’apparait l’ancêtre de l’Homo Erectus dans ses pérégrinations depuis l’Italie.  Il aime déjà les terrasses fluviatiles que laissent les torrents avec les variations du niveau de la mer dues aux périodes glaciaires. Des différences que nous avons de la peine à imaginer et pourtant,            quand il bivouaque à la Cabre, au pied du Roussivau son « bord de mer » est jusqu’à 130 m plus bas et 20 kilomètres plus loin. Il en est aussi éloigné comme actuellement les habitants du Puget sur Argens.

Nous sommes dans la période dite Paléolithique Inférieur, c’est un nomade qui maitrise le feu qui vit de cueillette et de chasse. Il taille ses outils, ses armes, ses bifaces dans la roche locale, la rhyolite fluviale de couleur violette.

            De -350 000 à – 45 000 ans, arrive notre bon vieil ancêtre Neandertal. Il choisit soigneusement ses abris, bien ensoleillés, proches de points d’eau, de ruisseaux. Il est déjà très organisé et se déplace en fonction des saisons car c’est avant tout un chasseur qui sait s’adapter aux déplacements du gibier. On retrouve ses traces aussi bien dans les 12 Baumes Rainaudes (le Muy) comme au pied du Roussivau, sur les terrasses du Perthus, du Castelli où dans la vallée du Reyran. L’Homme du Paléolithique Moyen maitrise parfaitement les techniques de taille de ses outils, armes, pointes en pierre. Pour cela il va récolter le silex du côté de Bargème ou dans le lit du Jabron. Dans l’Esterel, il sait choisir les bonnes pierres locales pour ses bifaces.

           LHomo Sapiens dit « Cro-Magnon revient pour pêcher, chasser, cueillir dans toute la région de la Ligurie aux Calanques de – 45 000 à – 12 000 ans. Cet homme du Paléolithique Supérieur est qualifié de « moderne » car il sait utiliser tous les matériaux tant pour ses outils que pour ses parures. Il débite le silex, polit la stéatite, travaille l’os, utilise le bois, sculpte les bois des cervidés et se pare de coquillages. Il invente le propulseur, augmentant la portée de son arme de jet. Au final, avec la reprise des forêts il conçoit une arme bien plus pratique : l’arc. Même s’il utilise toujours les Baumes Rainaudes, la Colle du Rouet, qu’il s’abrite, utilise les abris dans les falaises, (grottes : de la Bouverie, du Mureron, de la Forge, il bivouaque de plus en plus sur des stations de pleins airs. Les plus remarquables sont à au Barbossi (Baral Mandelieu-la Napoule) et au Cabre-Grenouillé à Saint-Raphaël. Les fouilles organisées dans ces grottes ont mis en évidence des pointes de flèches, des grattoirs et autres pièces en silex d’une extrême finesse et bien caractéristiques. Ce matériel a donc été logiquement baptisé de « Bouverien » avant d’être regroupé dans la période de la Préhistoire où ce mode de taille du silex (en Italie et dans le Sud de la France) est désigné sous le terme « d’Épigravettien ».

              L’étude des sites dans l’Esterel confirme une organisation régulière de l’habitat qui va se développer dans cette période transitoire baptisée Mésolithique de - 9500 à - 6000 ans. Les grandes glaciations sont terminées et se met en place un climat tempéré avec 4 saisons.  Les déplacements sont moins lointains car les possibilités pour se nourrir deviennent plus abondantes et variées. Toujours nomade certes, mais il se déplace moins loin, se limitant dans la région où il sait pouvoir satisfaire ses besoins de nourritures. En conséquence il s’installe d’une manière toujours temporaire mais désormais plus longue et répétitive sur un emplacement de qualité, parfois déjà occupé dans le passé :

Les restes humains découverts sont rares, l'acidité de la Rhyolite s'étant chargée de détruire les éventuels ossements présents du paléolithique.

La grotte dite de la Forge, dans le vallon du Malinfernet est une belle illustration des choix d’occupation. Le torrent est à quelques pas et il devait à l'époque constituer une réserve de poissons et un abreuvoir pour le gibier. Les fouilles ont permis la découverte de micro-burins, racloirs en silex (du haut Var ?), des éclats de Rhyolite, quelques molaires. S’agit-il d’un poste de chasse ? qui permettait de ravitailler des campements comme celui assez proche situé sur la terrasse fluviatile du Gratadis.

              Celle-ci illustre parfaitement l’évolution des habitats : « … dirigées par Mr Gerard ONORATINI Les fouilles du GRDLP – (Groupe de Recherches du dépôt Laboratoire) - ont permis de mettre en évidence une chronologie complète de la Préhistoire de l’Esterel qui s’étend du Paléolithique Inferieur à la période romaine. Cette terrasse fluviatile a révélé une très grosse quantité de pièces autant lithique que céramiques (Perçoirs, micro-perçoirs, haches polies, armatures de flèches…tessons de poterie). NB : à noter qu’il y a été découvert un maxillaire de cheval. (Repères : Les pièces sont exposées dans les salles du Musée Archéologique de Saint Raphaël ainsi que le Menhir gravé d’un (‘‘Soleil et d’un « Serpent »’’ ?).   

              Voici un important témoin, sauvé de la destruction – (Par le Spéléo Club du Var lors de la mise en lotissement des Veyssières -) de ce qui va caractériser la période suivante dite du Néolithique.  De – 5000 à - 2000 ans, les Hommes vont adopter un mode de sépulture collective et vont dresser Menhirs et Dolmens dans tout le Massif. Les mégalithes sont nombreux : Dressés dans un col (au-dessus du Cabre-Grenouillé), un sommet (Pic de la Gardiette) ou sur un ensemble sacré funéraire (à Valbonette, au Mont Rouge). Représentatif, Les Ferrières avec l’Aire Peyronne est un ensemble sacré funéraire où ont été érigés avec les roches volcaniques de l’Estérel, un dolmen et un beau menhir à cupules. Les fouilles ont livré un beau matériel : Morceaux de poterie, outils en pierre verte locale ou en silex importés, éléments de parures en quartz.  Les chasseurs sont devenus aussi les premiers bergers, paysans et marins (Jean COURTIN) qui s’installent durablement alors que climat et environnements se stabilisent.

             Deux petites grottes qui ont servi de sépultures dont l’abri Marsaou qui date de l'âge du bronze et plus spectaculaire avec des traces de peintures rupestres et surtout un squelette, la grotte de l’Olivier datée du Chalcolithique (âge du cuivre).

              Un bel endroit que l’Esterel, les premiers « touristes » ont découverts la Cote d’Azur et s’y installent...             

              Depuis l’histoire du « tourisme » s’est accélérée. 

 

***  Des LIGURES à la BELLE EPOQUE  (21/11/2022)                                   Occupation Humaine du MASSIF de l’ESTEREL (Chapitre TROIS)

 

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