MENHIRS * DOLMENS * les MEGHALITES du MASSIF de l’ESTEREL.   LE COUP du MENHIR (ou le Menhir des Veyssieres dit « le Baladeur »).

   LE COUP du MENHIR

(ou le Menhir des Veyssieres dit « le Baladeur »).

Petites histoires dans les Menhirs, Dolmens, ces "Pierres dressées dans l'Estérel   

               Si pratiquement tout le monde connait les menhirs que débite, transporte, propulse, offre, l’ami OBELIX, qui connaissait ceux de l’Estérel et en particulier ceux de Saint Raphaël ?

             Si les Préhistoriens rient, sourient à la lecture de ces remarquables et incontournables bandes dessinées, le rire est un peu jaune vu la « confusion » entre l’époque dite Néolithique (bien avant l’âge du Bronze) et la Gallo-Romaine de nos héros. En effet, la culture mégalithique s’est développée vers -2500 ans avant JC cela durant 5 siècles en Provence, alors que la conquête de la Gaule par Jules César date de -52 avant JC.

 

 

           Faisant partie d’un groupe (classé Monument historique en 1938) de 5 menhirs, en voilà un, abandonné, ressorti des broussailles, puis redressé en 1976. Devant la menace des Bulldozers (1), il effectue un nouveau voyage courant 1980 pour être préservé et mis en valeur, 500 mètres plus loin, à l’entrée du Bld J.F. KENNEDY

            Projet immobilier ? regroupement archéologique ? Finalement, qu’importe maintenant le pourquoi d’une nouvelle et quatrième balade puisqu’elle est avortée !

             CE QUI EST IMPORTANT, c’est que tout d’un coup, des élus, bien des habitants de la région apprennent qu’il y a près de 4.500 ans, c’est toute une civilisation qui s’installe dans la région, taille et dresse des pierres : des Menhirs ! Construit des sépultures : des Dolmens !

            En France, on pense immédiatement à la Bretagne et pourtant, le « phénomène mégalithique » (quasi mondial) est présent dans pratiquement dans toute la France. Dans le Sud Est, sont recensés bien des emplacements certains bien valorisés.

          Ces monuments, souvent classés, sont bien présents dans le Massif de l’Estérel. Signalés et connus du SMGSE comme faisant partie des atouts pour un grand Site de France c’est la commune de Saint Raphaël qui est la plus riche en sites.

            Heureusement, grâce à des associations (2), des sauvetages (3), recherches, mises en valeur, appuyées les Maires successifs et leurs adjoints (à la Culture, Monsieur Jean d’AGAY) avaient pu être réalisés, mais avec les moyens de l’époque !

          Mais voilà, depuis, c’est plutôt un nouvel abandon, un manque d’intérêt ? Actuellement, pas de panneaux explicatifs modernisés, pas de circuits inscrits dans les Offices de Tourisme. 

         Pour terminer, peu visibles, au bord de la voie desservant le lotissement, les menhirs 4 et 5 des Veyssières ? fautes de protections vont-ils disparaitre ? 

         De même, situé au bout d’une impasse, non signalé, dans un environnement en pleine décrépitude, voici le menhir d’Aire Peyronne (aussi dit du Dramont). Connu depuis toujours, classé monument historique en 1910, but de promenades par la Haute Société de la Belle Epoque, voici quasi abandonné, un menhir de 1,65m. Un peu incliné, il a la particularité d’avoir été gravé de plus de 200 cupules. (Magazine Municipal N°110 03/04 2014)

       UN VOILA UN, QUI MERITERAIT TRES VITE et ABSOLUMENT UNE MISE VALEUR, ELUS où ASSOCIATIFS ?

 

         Finalement, ce projet d’un nouveau déplacement, ce « Coup du Menhir » n’a pas été réalisé grâce à une action de défense suivie d’une concertation citoyenne ! (5)

        Les résultats de ces deux actions viennent de démontrer l’intérêt du public pour les sites, tant géologiques que préhistoriques dont la commune de Saint Raphaël est si riche (6).

        Alors, voici bien l’occasion d’une prise de conscience d’un capital méconnu, de le faire connaitre, le présenter, le valoriser à l’image d’autres actions, remarquablement accomplies. Des travaux réussis concernant le patrimoine culturel de Saint Raphaël. (Villas Belle Epoque, Débarquement) à l’initiative d’Associations et la participation active des Elus.

 

Christian CHABERT

(1)   Construction d’un lotissement de 209 villas la ZAC dit des Veyssières. MAIS pour la petite histoire et la réalité toponymique, ce nom est une déformation. C’est certainement une approximation (phonique ?) du nom de la bastide, propriété appartenant déjà au XVII° siècle à : François VAIXIERE, Lieutenant Général de l’Amirauté de Fréjus (8). Vieille famille de Fréjus également connu pour avoir fait édifier pour l’entrée de leur hôtel particulier (1665/1687) une porte monumentale, porte dite des Atalantes ! Son nom, “porte aux Atlantes”, provient des deux puissantes figures masculines qui soutiennent l’entablement (site : ville de Frejus, rubrique /découvrir/patrimoine. Également appelée Porte des Cariatides (7)

(2)   Dont Jean LIEGOIS, Membres du Spéléo Club du Var (création1950) et Guy GIRARD et Jacques POUJOL qui transformeront en 1977 la branche Archéologie /Préhistoire en une nouvelle association le Groupe de recherches du Dépôt Laboratoire de Préhistoire (GRDLP). Son but, récupérer, regrouper, étudier, les nombreuses découvertes du SCV qui étaient dispersées (dont Monaco, Lyon, Draguignan, futur Musée des Merveilles…).  

(3)   UN SAUVETAGE EXEMPLAIRE, Venu de la série des Veyssières, un menhir d’exception, après bien des déplacements, est très bien valorisé dans les jardins de l’ensemble du Musée Archéologique de Saint Raphaël. Haut de 2m, il est remarquable et unique car sur sa face sont gravés : une figure et un serpent. (Il a été classé Monument Historique spécifiquement en 1969). Sauvé par les mêmes bénévoles, il avait dû être exilé un temps au Dépôt de fouilles, centre Archéologique de Draguignan. Après la création du GRDLP, dédié à la préhistoire, moteur et pourvoyeur de deux salles d’expositions, il a pu être légalement ramené. Il a alors été présenté un temps sur le parvis de la « Vieille Eglise ».

(4)   Dans l’ensemble dit de la « Vieille Eglise, au centre historique de Saint Raphaël, le SCV disposait de deux salles, au-dessus d’expositions consacrées à l’archéologie sous-marine (1968). Cette Association proposera celles-ci pour que soient créés deux salles consacrées à la Préhistoire. Désormais, un bel ensemble cohérent, au patrimoine souvent unique qui sera complété par l’accès à l’Eglise Romane (XII/XIII° siècles sur vestiges de plusieurs édifices remontant déjà au 1er siècle. Sa remise en état après les fouilles (2003/2007) qui ont confirmées qu’elle ne pouvait avoir été construite par les Templiers.

(5)   Des bénévoles, regroupés auprès de Madame LASSALLE Laurence et Monsieur Frederic d’AGAY, souhaitaient le NON déplacement de ce Menhir. Une concertation citoyenne, lancée par la Mairie de Saint Raphaël a conforté cette initiative.


                             et en complement UN PEU d'HISTOIRE et de TOPONYMIE

(6) Ce n'est qu'à partir des années 1950 que le patrimoine mégalithique du VAR a fait l'objet d'études scientifiques. En 1987, la charte culturelle conclue entre le département et la Direction régionale des Affaires Culturelles conduit à l'essor de la protection juridique (classement, acquisition des sites) des monuments et à leur protection matérielle (restauration) : WIKEPEDIA : Conseil Général du Var, « Les Pierres de Mémoire », Les carnets varois du patrimoine n°2,‎ 2004, p. 25

(7)   La majesté de la porte aux Atlantes, située rue Sieyès, frappe quiconque fait une pose devant la façade de cet ancien hôtel particulier du XVIIe siècle, érigé par François VAIXIERE, Lieutenant Général de l’Amirauté de Fréjus.

La Porte aux Atlantes : un témoignage de la puissance baroque et mythologique de Fréjus.

Construite entre 1665 et 1687, cette entrée monumentale se distingue par sa splendeur baroque, héritée des arts d’Aix-en-Provence, qui marquaient une époque de grande ostentation.

Ces atlantes, hommes statufiés, sont les symboles vivants de la mythologie grecque. Ils rendent hommage au géant Atlas, condamné à porter la voûte céleste.

Leur rôle, si singulier, n’est autre que de servir de colonnes vivantes, rappelant l’élégance et la robustesse de l’architecture de l’époque. (Extrait site Ville de Frejus.)

 

 (8)  SOURCE : https://www.traces-ecrites.com/document/

DES VEYSSIERES à FREJUS : UN des FILS de l’Histoire que l’on tire

Le duc du Maine et le maréchal d’Estrées interviennent pour les privilèges de l’amirauté de Fréjus.

Louis Auguste de Bourbon Maine (duc du) (Saint-Germain-en-Laye, 1670/1736)

Fils légitimé de Louis XIV et de madame de Montespan, duc d'Aumale, prince de Dombes et comte d'Eu.

Victor Marie Estrées (d') (Paris, 1660/1737)

Maréchal de France, président du conseil de la Marine (1715) et ministre d'Etat (1727). Membre de l'Académie des sciences (1707) et de l'Académie française (1715).

 ORIGINE : Type de document : lettre signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 1 - Format : In-folio

Lieu : Paris

Date : 03/01/1716

Destinataire : Le Bret (1675-1734), intendant de Provence

Etat : petite mouillure en haut

 

UNE AMIRAUTE A FREJUS ???????

 Bien que son port ne fonctionnât plus, Fréjus était toujours compté au nombre des villes maritimes. C’est ainsi qu’un édit du Roi Henri II, daté du mois d’août 1555, établit un siège d’Amirauté à Fréjus. Celle-ci avait une juridiction spéciale, indépendante des tribunaux ordinaires, elle connaissait tous les faits et contestations relatifs à la marine et au commerce.

 

SOURCES :  - FORUM JULII – FREJUS. 2000 ans d’histoire par Roger CASTAGNE