QUI VOULAIT établir des cartes               depuis le sommet du CAP ROUX ?


Document rédigé depuis un extrait du livret rédigé par Alfred Edouard MARTEL (1859-1938). Dans celui-ci , il relate sa rencontre et les randonnées au sommet du Cap Roux d’un Topographe Alpiniste à la recherche de sommets pour cartographier la Corse : (30/10/1923 TOME VIII page 258)

 

***  A E MARTEL , un habitant du TRAYAS mondialement connu , ses cartes ses textes,  ses croquis depuis le sommet du CAP ROUX


 

 

 

Au matin du 30/10/1923 un personnage d’exception descend du Cap Roux.

 C’est le « Topographe Alpiniste » Alphonse HELBRONNER (1871-1938) à la recherche de sommets élevés en bord de mer pour pouvoir procéder à ses travaux de triangulation entre les Alpes et la Corse. Il appartient à la toute jeune association crée en 1874, le Club Alpin Français (CAF). Pratiquants d’une nouvelle discipline, l’alpinisme, ces membres constatent que les cartes pour la montagne sont inexistantes. En conséquence dès 1902, ce dernier propose au Président Henri VALLOT son projet qui est de réaliser « …  Un ensemble de travaux tendant à l’établissement d’une carte à grande échelle de la description géométrique détaillée des Alpes françaises… ». Pour cela de 1904 à 1928, il arpente les sommets, procède aux mesures, dresse des cartes. « … Pour différentes raisons (accès et logement), il n’a pas retenu le Cap Roux – trop compliqué … », même si on y voit très nettement la Corse qui n’est qu’à 190 km. Il va déterminer pour ses visées 4 stations sur le continent. Pour le Var Il a privilégié le fort du Coudon (702 m) et la cime de la Sauvette (776 m) et pour les Alpes Maritimes son choix se porte sur le fort du Mont Chauve d’Aspremont (87 0m) et le fort du Mont Agel (1151 m). Pour la Corse, grâce à l’aide de l’armée qui a préparé plateformes, mires géodésiques et campements, il va pratiquer au mois d’aout 1925 de nombreuses viséesPour cela il va devoir rester 9 jours au Monte Stello (1307m), 13 jours au Monte Cinto (2706m) où il subit une forte tempête et 14 jours au Monte Rotondo (2622m).

 

                Pour les besoins de l’armée mais aussi des Alpinistes pour qui débute « l’âge d’Or » des premières ascensions, il faut des cartes. 

             Si l’on définit comme « scientifique » la cartographie topographique fondée sur la mesure systématique des trois dimensions du terrain. En décembre 1902, le polytechnicien Paul Helbronner soumit à Henri Vallot l’idée « d’inscrire dans le programme général des études du CAF, un ensemble de travaux tendant à l’établissement d’une carte à grande échelle la description géométrique détaillée des Alpes françaises par Paul Helbronner qui commença, en 1904, à réaliser des triangulations locales pour appuyer les levés des autres membres, puis conçut, en 1906, le projet d’une triangulation cohérente reliant le massif des Écrins à la triangulation du massif du Mont Blanc d’Henri Vallot. Ce projet fut étendu après1920 à l’ensemble des Alpes et ne fut achevé qu’en 1928

En 1925, Helbronner procède à la jonction géodésique directe de la Corse à la chaine méridienne des Alpes Pour cela, il réalise pendant l'été 1925 une série de visées à partir de 4 stations choisies sur le Continent et de 3 autres installées sur trois sommets de la Corse Ses mesures correspondent, à quelques centimètres près, à celles acceptées aujourd'hui. L'abri Helbronner du Monte Rotondo est une trace matérielle toujours visible de cette aventure.

 

Le résultat de ses travaux est publié à compte d’auteur entre 1935 et 1938 dans une monumentale Description géométrique détaillée des Alpes françaises en 12 gros volumes qui comportent de nombreux commentaires et 2 albums de panoramas des Alpes, pris depuis les sommets qu’il gravissait.

 

***  A E MARTEL , un habitant du TRAYAS mondialement connu , ses cartes ses textes,  ses croquis depuis le sommet du CAP ROUX

***  LA CORSE pourquoi on la voit depuis les sommets de l'Estérel photos Alexandre ZAMBELLI