Quand les DINOSAURES régnaient sur la terre,

il y a 250 millions d'années

des TETRAPODES faisaient leurs premiers pas dans le Massif de l'Estérel


DES EMPREINTES de TETRAPODES 

sur la colline SAINT SEBASTIEN à SAINT RAPHAEL (83)

 

            Des témoignages d’exceptions, des traces fossiles extraordinaires (et pourtant menacés de destructions) 

 

                 Il y a 265 millions d’années environ, entre deux violents cycles volcaniques qui vont construire le Massif de l’Estérel, s’installe une période relativement plus calme. Durant cet intervalle, des Tétrapodes, ces premiers vertébrés sortent de la mer. Ils viennent laisser des empreintes de pas, des traces de queues, sur la colline Saint Sébastien à Saint Raphaël

                Voici une espèce ressemblant à de grosses salamandres (de 1 à 3 mètres de long) dont les ancêtres vivaient dans la mer. Désormais, ces contemporains des dinosaures vivent, viennent chasser sur des zones humides faites de cendres qu’ont déposées les volcans. Végétariens mangeurs de fougères où carnivores, une dernière étude d’une équipe de scientifiques (1) a même réalisé une superbe enquête à partir de ces témoins uniques et irremplaçables.

Les empreintes de pas sont si nombreuses qu’ils en ont dénombrées plus de 600 mais surtout ils ont réussi à déterminer un schéma de pistes qui partent dans 3 directions.   On observe, minuscules des traces de griffes. Par comparaison avec d’autres sites dans le monde des espèces différentes ont pu être identifiées dont effectivement une Anthichnium salamandroides mais aussi un Varanopus rigidus.

           Difficile aujourd’hui d’imaginer ces espèces ressemblant à varans (de Komodo ?) pesant jusqu’à 45kgs, "gambadant" sur les tufs, les cendres à peine refroidis du Massif de l’Estérel. 

 

(1) Marc DURAND , Georges GAND et Jean Jacques CHATEAUNEUF (9 et 11 mai  2002

 

 

 un ensemble UNIQUE A SAUVER

PLAIDORIE POUR UNE SAUVEGARDE :

Alors que des moulages de ces empreintes sont exposés au Musée de l’Homme à Paris, c’est un cri d’alarme concernant le quasi abandon du site, soumis à toutes sortes de dégradations y compris les passages, le piétinement humain, promenoir de canidés etc...  S’ajoutent l’éclatement de certaines surfaces, le ravinement. Déjà les traces de griffes sont quasi illisibles,

Comment une ville, un service culturel (1), des offices de tourisme ne font pas le maximum pour

a)      Préserver avec à minima protections des traces principales (comme cela se pratique ailleurs – voir empreintes du côté de Digne (04) par de grande plaques de plexiglas.

b)      Amélioration des protections en périphérie avec un petit grillage en hauteur pour limiter l’accès aux canidés.

c)       Mise en place de panneaux explicatifs avec relevés des empreintes, cheminements

d)       Signalétique directionnelle pour les accès

e)      Mise en valeur au niveau des offices de tourismes, ville, service culturel

f)        Presentation du moulage réalisé par le GRDLP au Musée Archéologique

 

 

(1)    Découverte de la dalle en 1988 par François Ballestra et ensuite actions du GRDLP (Groupe de recherche du dépôt laboratoire de Saint Raphaël) pour la création d’une zone à protéger.